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ACTUALITÉ
Bernard RAPP
Réalisateur, Scénariste, Journaliste, Ecrivain
Né(e) le 17 Février 1945
Décédé(e) le 18 Août 2006
Biographie
Né à Paris le 17 février 1945, Bernard Rapp obtient une licence de droit et le diplôme de l'Institut français de presse. C'est comme pigiste, dans le quotidien de gauche aujourd'hui disparu Combat, puis dans Le Monde qu'il se lance dans le journalisme. Rapidement, il est séduit par la télévision, et il séduit la télévision. Il entre à Antenne 2 – aujourd’hui France 2 - le 1er juillet 1976 en tant que grand reporter pendant cinq ans, avant d'être correspondant à Londres de 1981 à 1983.
Il présenta, avec brio, le journal télévisé de 1983 à 1987. Son ton direct et son regard rieur, presqu'ironique, plaisaient. Mais il fit aussi scandale lorsque, brisant un tabou, il dit la "grand messe" du 20 heures, le 18 mai 1986, sans cravate. "Je n'étais tout de même pas en caleçon", se défendit-il.
Puis, pendant quelques années, ce sera "L'assiette anglaise", émission de rencontres et d'entretiens décontractés, mais jamais complaisants, chaque samedi en direct du Saint James Club de Paris, un bar anglais. Peu à peu, la littérature et le cinéma le happent, mais comme journaliste d'abord. Il présente une émission littéraire de haute tenue, "Jamais sans mon livre".
C'est ensuite au cinéma qu'il se donne avec réussite. Scénariste de L'Eau Et Les Hommes, réalisé par Pierre Willemin, il passe rapidement derrière la caméra et signe Tiré à Part, en 1997, Une Affaire De Gout (2000), avec Bernard Giraudeau, qui lui vaudra le grand prix Cognac 2000, Pas Si Grave (2002) et Un Petit Jeu Sans Conséquence (2004).
Bernard Rapp est également l'auteur de plusieurs livres dont un "Itinéraire Angleterre, Pays de galles, Ecosse" et un inventaire à la Prévert consacré aux objets mythiques de l'Empire britannique "Quality, objets d'en face". Il est également le co-auteur du Dictionnaire Larousse des films.
Émotion après le décès de Bernard Rapp
. Publié le 21 août 2006
«Il avait tous les talents.» Leroux/Sipa.
NOMBREUX témoignages de sympathie après l'annonce du décès, jeudi soir, de Bernard Rapp, mort à 61 ans des suites d'un cancer du poumon. Jacques Chirac a appris «avec peine» la disparition de celui qui avait «tous les talents». Il rappelle que Bernard Rapp était «reporter, journaliste ou encore présentateur très apprécié des Français, animateur d'émissions de télévision intelligentes et sensibles, réalisateur de films ciselés et profonds». Il est toujours resté «lucide envers lui-même et envers un monde audiovisuel qu'il connaissait mieux que personne», ajoute le président de la République. Le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, a, lui, évoqué «un gentil génie qui posait sur le monde un regard franc et malicieux».
«Un homme généreux, fidèle et sincère»
Le groupe Francetélévisions a également rendu hommage a celui qui a été de longues années une des figures emblématiques de la chaîne Antenne 2, devenue France 2. Patrick de Carolis, président de Francetélévisions, Patrice Duhamel, directeur général, Philippe Baudillon, directeur général de France 2, Geneviève Giard, directrice générale de France 3, et l'ensemble des collaborateurs du groupe ont exprimé leur tristesse, s'associant à la douleur des proches et de tous ceux qui au sein du groupe ont connu et apprécié «cet homme généreux, fidèle et sincère». «Avec prestance et brio, Bernard Rapp s'était depuis toujours engagé dans la défense de la culture à la télévision, rappellent-ils dans une lettre commune. Très apprécié des téléspectateurs, son savoir-faire a été reconnu par les professionnels de l'audiovisuel qui l'ont récompensé de trois Sept d'or : meilleur présentateur de journal télévisé (1987) ; meilleur journaliste ou reporter (1988) ; meilleur magazine artistique ou culturel, d'actualités ou de débats pour «L'assiette anglaise» (1989).»
«Il n'était pas parti, il allait revenir»
«Je l'appréciais beaucoup, ajoute Patrick de Carolis. Nous avions une vraie complicité, nous partagions un peu la même vision du service public. J'ai été frappé par sa polyvalence et sa culture, il avait tous les talents, animateur, journaliste, maître de cérémonie – il a présenté les Victoires de la musique classique –, il pouvait parler aussi bien de musique, de cinéma, de littérature... Pour moi, il était une référence, il avait ce recul par rapport à la profession et il a merveilleusement servi le service public avec son savoir-faire et son élégance. Pour nous, il n'était pas parti, il allait revenir.»
Christophe Girard (PS), adjoint à la Culture du maire de Paris, a également salué «l'homme passionné de culture, plein d'humour et de rigueur, peu sensible à la célébrité, qui aura inventé un style décontracté et cultivé». «Bernard Rapp aura su défendre autant le livre que le cinéma, en prenant ses distances avec une télévision approximative», a poursuivi l'élu.